Les peintures de Karen Silve sont des condensés de ses émotions, impressions et expériences dans les domaines de la nature et de la culture. Entourée par la beauté pittoresque du nord-ouest du Pacifique et la campagne autour de sa maison familiale en Provence, en France, elle superpose la couleur et le geste dans des récits abstraits – des composites de visuels, de sensations et de souvenirs, qui fusionnent dans un espace pictural non littéral. Souvent, les peintures créent un pont entre des contrepoints, tels que l’ambiguïté/clarté, le calme/tension et l’extérieur/intérieur – ce qui donne un profond sentiment d’harmonie et de résolution.
Le célèbre critique Peter Frank, qui place l’artiste dans la lignée de Cézanne, Monet, de Kooning et Mitchell, ajoute : « Malgré toute leur exubérance broussailleuse et dégoulinante, les peintures de Silve sont composées avec une rigueur presque architecturale qui imite les rythmes glorieux de la nature elle-même. »
Cette sensibilité accrue au monde naturel peut provenir de ses premiers travaux de figuration et de paysage. C’est en tant qu’artiste émergente, étudiant à Aix-en-Provence en France à l’école Leo Marchutz, qu’elle a trouvé sa véritable passion pour la peinture, la couleur et la nature, ainsi que l’éthique de travail qui allait la propulser au cours des années à venir. Depuis ces années de formation, elle a exposé dans des musées, des centres d’art et des galeries à New York, Washington, D.C., Chicago, Miami, Santa Fe et Sun Valley, ainsi qu’au Royaume-Uni, à Venise, au Qatar, à Brunei et au Mexique, où son travail est inclus dans la collection permanente du consulat américain à Monterrey. Bénéficiaire de bourses et de résidences prestigieuses, elle a reçu les éloges de la critique dans des publications telles que The Washington Post (« Sa main libre et ses éclaboussures vives rappellent Jackson Pollock… et font écho à la technique de Gerhard Richter ») et d’Ann Landi, collaboratrice d’ARTnews et du New York Times (« Parce que beaucoup de ses œuvres sont à échelle humaine, nous nous y rapportons avec notre propre corps et entrons dans son dialogue avec les matériaux »).